vendredi 6 décembre 2013

25ème anniversaire du protocole de Brazzaville sur la paix en Afrique Australe : Firmin Ayessa a lancé la campagne médiatique pour commémorer l’événement

Photo : Firmin Ayessa (au milieu)

13 décembre 1988 - 13 décembre 2013, il y a, exactement, 25 ans que fût signé, à Brazzaville, le protocole sur la paix en Afrique australe. Pour devoir de mémoire, le ministre d’Etat Firmin Ayessa, directeur de cabinet du président de la République, a donné, mercredi 4 décembre 2013, à l’hôtel Ledger Plaza, à Brazzaville, une conférence de presse sur le lancement de la campagne médiatique relative à la commémoration de cet évènement. A cette occasion, il a appelé les chevaliers du micro et de la plume à sensibiliser l’opinion et faire un large écho de cet évènement. 

Devant un parterre de journalistes, tant de la presse nationale qu’internationale, très détendu, le ministre d’Etat Ayessa a, dans son mot liminaire, rappelé les circonstances dans lesquelles se sont déroulées les négociations ayant abouti à la signature de l’accord de Brazzaville et le rôle joué par le président Denis Sassou Nguesso.

Pour Firmin Ayessa, cet événement historique majeur ne peut pas être balayé par un simple revers de la main. D’où la nécessité d’en parler, pour mieux fixer les générations futures. «Il y a 25 ans, Brazzaville, notre ville-capitale, a eu l’honneur et le privilège d’abriter les négociations tripartites entre l’Angola, l’Afrique du Sud et Cuba, sous la médiation des Etats-Unis d’Amérique, pour une paix négociée en Afrique australe. Ces négociations, longues et difficiles, avaient connu, avant Brazzaville, un cheminement tout aussi long et stérile, à travers les étapes de Londres, de New York, de Genève, du Caire et du Cap-Vert. In fine, c’est à Brazzaville que ces négociations historiques furent conclues, avec la signature du protocole de Brazzaville sur la paix en Afrique australe», a-t-il rappelé. 

Firmin Ayessa a, par ailleurs, relevé que c’est un acte déterminant et fondateur, parce qu’il donna lieu, le 22 décembre 1988, à la signature des accords de NewYork, ouvrant la voie au retrait des troupes cubaines d’Angola; au retrait des troupes sud-africaines de la Namibie et du Sud de l’Angola; à l’indépendance de la Namibie; à la libération de Nelson Mandela; au démantèlement de l’apartheid; à l’avènement de la nouvelle Afrique du Sud. «Dans cet heureux dénouement, le Congo joua un rôle notable. D’abord, par les conditions propices au bon déroulement des négociations, conditions qu’il réunit, en tant que hôte de ces négociations historiques. Ensuite et surtout, grâce à la facilitation que son président réussit à mener, avec persévérance et efficacité, pour que le round de Brazzaville ne fut pas un échec, comme les précédents. Le président Denis Sassou Nguesso remplit sa mission de facilitation avec succès, parce qu’il connaissait le dossier. Il en avait la totale maîtrise», a-t-il relevé. 

Le conférencier a, également, rappelé qu’élu président en exercice de l’Organisation de l’unité africaine, en juillet 1986, il fit de la libération de l’Afrique australe et de l’éradication de l’apartheid, sa priorité, son cheval de bataille. «Ainsi, il proposa, à la faveur du 8ème sommet des pays non alignés, en septembre 1986, à Hararé (Zimbabwé), la création du Fonds Africa dédié au soutien de la lutte des peuples de l’Afrique australe contre l’apartheid. En avril 1987, il réussit à mettre autour de la même table le sous-secrétaire d’Etat américain pour les affaires africaines, Monsieur Cheaster Crocker, et le ministre angolais, Monsieur Alexandro Rodrigues «Kito», dans une espèce de prélude de préfiguration des grandes négociations à venir», a-t-il rappelé.

Répondant à la question de savoir pourquoi avoir attendu si longtemps, pour rappeler à la face du monde que Brazzaville avait abrité un événement aussi important, Nelson Mandela, qui devrait, certainement, savourer ces bons moments, n’est pas bien portant et ne pourrait, certainement, pas faire le déplacement de Brazzaville, pour vivre cet évènement, pourquoi donc ce retard? 

A cette question, le conférencier a répondu, en ces termes: «Je ne vois pas que l’on puisse parler en terme de retard. Disons simplement que chaque chose en son temps. Comme disait le sage, il n’y a rien de mieux qu’une idée qui arrive à maturité, qui arrive à son heure. Oui, nous avons attendu 25 ans. C’est un bel âge, vous l’avez dit. Nous avons attendu 25 ans, non simplement parce qu’on aurait pu oublier que cet évènement a existé et que Brazzaville l’a abrité, mais comme vous le savez, les anniversaires, ce sont des célébrations symboliques.

Nous n’avons pas été seul à organiser cet évènement. Le gouvernement congolais n’avait pas voulu donner comme l’impression qu’il se précipitait pour tirer à lui tout seul, la couverture. Nous avons laissé le temps qu’il faillait, pour que les uns et les autres digèrent aussi l’importance de cet évènement et nous avons choisi, puisqu’il s’agit du symbole, le président et le gouvernement congolais ont estimé que 25 ans après, un quart de siècle après, nous voudrions nous arrêter, pour célébrer ce symbole».

Par Jrang An@go.

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