lundi 20 août 2012

Intégration régionale : Nkosazana Dlamini-Zuma plaide pour la consolidation des relations entre l'Union africaine et les communautés économiques régionales

La présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma a insisté sur les défis à relever pour rendre l'Afrique unie et pour qu'elle parle d'une seule voix. Elle a jugé « cruciale » la consolidation des relations entre l'UA et les communautés économiques régionales pour la bonne marche du continent au cours du 32e sommet de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) à Maputo (Mozambique) les 17 et 18 août
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L'Afrique est le seul continent à afficher une croissance relativement forte, d'une moyenne de 6%. Nkosozana Dlamini-Zuma s'est engagée à mettre en place les valeurs de paix, de stabilité, de sécurité, de bonne gouvernance, de lutte contre la corruption, de fin de l'impunité, l'obligation de résultat, la publication des comptes. « Sur cette base, nous allons pouvoir lancer les chantiers que nous avons ouverts », a -t-elle déclaré.
Lors de sa prise de fonction, Nkosazana Dlamini-Zuma avait mis en exergue le renforcement du programme de développement de l'agriculture sous l'égide du développement de la sécurité alimentaire, la mise en place des infrastructures destinées à relier le pays, les peuples et les économies du continent « avec comme objectif de préparer une zone africaine de libre-échange. Parce que l'Afrique doit pouvoir échanger avec elle-même », a-t-elle soutenu.
D'autres projets font partie des défis à relever, notamment les pandémies, avec la création de l'Observatoire sur le sida, le paludisme et la tuberculose et la lutte contre la transmission du sida à l'enfant. « Parce qu'aujourd'hui, 400 000 enfants africains souffrent du sida du fait de la transmission de la mère à l'enfant, a-t-elle dit.L'éducation, notamment la formation professionnelle et technique, est essentielle pour résorber le chômage de la jeunesse africaine. »
Dans un autre domaine, Nkosazana Dlamini-Zuma devra « résister aux différentes implications des puissances occidentales, par les sociétés multinationales interposées pour alimenter les différents conflits armés qui déchirent le continent », ont souligné les observateurs. Elle devra aussi redynamiser le programme Nepad (Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique) qui, faute de fonds communs, n'a pu se développer. L'objectif étant de supprimer les barrières commerciales avant 2017 à travers la promotion du commerce interafricain avant 2017, date butoir pour la création d'une zone de libre-échange au niveau du continent.
Cliquez pour plus d'informations!Ce projet sera à la charge de la Commission de haut niveau pour le commerce en Afrique, composée de huit blocs économiques régionaux, qui devront tenir une feuille de route stricte destinée à lever les obstacles au commerce à travers le continent, pour stimuler le commerce régional. À l'occasion du 19e sommet de l'UA à Addis-Abeba (Éthiopie), un rapport validé par les dirigeants africains indique que si la zone de libre-échange est créée dans le délai fixé, la région deviendra une communauté économique unique d'ici 2025.
Pour elle, seules la construction d'infrastructures durables et une intégration effective pourraient permettre à l'Afrique de réaliser son objectif du commerce plein et entier avec elle-même. « Cela nécessite la mise au point de normes communes, l'harmonisation des législations et les autres mesures prises entre les communautés économiques régionales. Car en réalité, une Afrique unie permettra aux peuples du continent de traiter les questions brûlantes auxquelles ils sont confrontés », a expliqué Nkosazana Dlamini-Zuma à Maputo. Elle a demandé aux chefs d'État présents de prendre à bras le corps la question des changements climatiques, de la sécurité alimentaire et de l'emploi.
Elle pense que, malgré des taux élevés de croissance économique, cette tendance ne saurait se poursuivre sans les femmes et les jeunes, qui restent marginalisés. La présidente du Malawi, Joyce Banda, a qualifié l'élection de Nkosazana Dlamini-Zuma d'événement marquant pour les femmes africaines et du grand coup de fouet dont l'Afrique australe avait besoin. Le Premier ministre du Lesotho, Thomas Thabane, pense que, grâce à elle, l'UA sera une organisation continentale efficace, « de plus en plus visible dans les pays africains, et pas seulement à Addis-Abeba. Elle va porter l'UA au reste de l'Afrique. »
Par Jrang An@go.                                                                        Retrouvez-nous sur Google+
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