mercredi 8 août 2012

Santé publique : l'expérience de soins gratuits pour la population de Dolisie et des villes alentour renouvelée

Photo 1 : Une patiente en consultation avec le docteur Serge Duckat.   Photo 2 : Des médicaments destinés aux patients.   Photo 3 : Les patients se bousculent devant la pharmacie de l'opération.

Les premières estimations révélées lors du bilan à mi-parcours de cette action humanitaire témoignent qu'une femme congolaise sur deux consultées souffrait d'un fibrome
Le docteur Serge Duckat a fait ce constat à l'occasion de la deuxième édition de l'opération Santé pour Dolisie. L'équipe vouée à l'opération, composée de spécialistes de santé, de médecins dolisiens de la diaspora et de confrères français, l'anime depuis le 30 juillet afin de permettre l'accès de malades démunis à certains services de santé. L'opération, qui s'achève le 11 août, se déroule normalement d'après le constat fait sur place.
Les animateurs de projet initié l'an dernier par le président de l'AC Léopards, le colonel Rémy Ayayos Ikounga, sont basés à l'hôpital général de Dolisie et au Cercle culturel. Chaque jour, la foule se bouscule pour se faire dépister du cancer du col de l'utérus, du diabète et de l'hypertension artérielle. Les spécialistes procèdent à des consultations gratuites de pédiatrie, de rhumatologie, de gynécologie, de médecine générale et à des interventions chirurgicales.

« Les patients viennent de Dolisie et des villes environnantes, notamment Pointe-Noire, Mvouti de Kibangou. Pour ce qui est de ma spécialité, la gynéco- obstétrique, on constate qu'une femme sur deux a un fibrome », a expliqué le docteur Serge Duckat, précisant que le but de cette action était de consulter les Congolais et de les soigner.
Une bonne organisation s'imposait pour faire face à la forte demande observée depuis le premier jour. Les organiseurs ont renforcé le dispositif et ont prolongé l'opération d'une à deux semaines pour s'occuper d'un nombre croissant de malades. « Nous sommes là pour essayer de répondre à cette demande. On a renforcé le dispositif par rapport à l'année passée. On a étoffé les équipes, y compris de logistique, parce que nous avons l'expérience de la première édition. On a prolongé l'opération d'une à deux semaines. Malgré cela, nous ne pourrons pas satisfaire tout le monde. Pour réussir ce pari, il faudrait être là toute l'année », a observé Patrick Ikounga, médecin pédiatre.
Ce dernier a ajouté : « En pédiatrie, nous traitons les pathologies courantes et des pathologies chroniques d'enfants dont le diagnostic n'a pas été fait ou dont les parents n'ont pas consulté. Ces pathologies demandent une prise en charge en dehors de ce dispositif aigu. Nous sommes là pour deux semaines, donc impossible de prendre en charge ces pathologies aiguës. Elles exigent une bonne organisation de façon que le suivi soit effectué après notre départ. »

Les patients, après consultation, reçoivent gratuitement des médicaments sur présentation de leur ordonnance au pharmacien de l'opération. Cette distribution, qui devait débuter le jour du lancement, n'a été effective que le 2 août pour la simple raison que les spécialistes devaient vérifier la date de péremption des produits à donner aux patients. «Nous avons eu quelques problèmes pour la distribution des médicaments. Nous devons être exemplaires, il était hors de question de distribuer des médicaments aux Congolais sans nous assurer des garanties d'une parfaite sécurité. Il fallait vérifier les dates de péremption de tous les médicaments, nous avons donc commencé la distribution des médicaments trois jours après le lancement de la mission », a commenté Serge Duckat.
Par Jrang An@go.                                                                     Retrouvez-nous sur Google+

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