jeudi 7 juin 2012

16è sommet de l'UEMOA : la rencontre dominée par les crises maliennes et bissau-guinéenne

Les chefs d'État de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se sont réunis le 6 juin 2012, à Lomé au Togo,pour se pencher sur la crise malienne et la tension politique en Guinée-Bissau, sur la prévention de la crise alimentaire dans la sous-région ainsi que sur le processus de mise en œuvre des mécanismes d'intégration économique entre les États membres
À cette occasion, les dirigeants ouest-africains ont encouragé les autorités de transition au Mali et les autres acteurs à tout mettre en œuvre pour un retour rapide de la paix dans le Nord et la restauration de l'intégrité territoriale de la République du Mali. Ils ont plaidé pour la restauration de l'intégrité territoriale de ce pays secoué par des troubles sécessionnistes.
Abordant la situation en Guinée-Bissau, les chefs d'État ont appelé au respect de l'ordre constitutionnel et des dispositions prévues dans le cadre de la transition jusqu'à l'entame du processus électoral. Ils ont exhorté la classe politique bissau-guinéenne à tout mettre en œuvre pour« préserver les acquis démocratiques, la paix et la cohésion sociale dans ce pays ».
« Examinant la situation sécuritaire au sein de la sous-région, notamment dans la bande sahélo-saharienne, la Conférence s'est inquiétée de la multiplication des attaques armées et de la prolifération des armes, ainsi que des actes terroristes qui entravent les efforts de développement et la libre circulation des personnes et des biens », indique le communiqué final du sommet.
L'examen de la situation économique dans leur espace communautaire a conduit les chefs d'État à noter que les perspectives macroéconomiques apparaissaient favorables en dépit de quelques difficultés constatées. L'UEMOA s'est en outre inquiétée de l'incidence de la forte baisse des récoltes de la campagne agricole 2011-2012 sur la sécurité alimentaire, notamment dans les pays de l'hinterland.
La conférence de Lomé a décidé de reconduire le chef de l'État togolais, Faure Gnassingbé, à la tête de l'organisation sous-régionale.
Étaient présents à ces assises, outre le président du Togo, ses homologues Thomas Boni Yayi du Bénin, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Alassane Ouattara de Côte d'Ivoire, Mahamadou Issoufou du Niger, et Macky Sall du Sénégal. Le Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra et le ministre bissau-guinéen des Finances, Abubacar Demba Dahaba, ont également assisté à la réunion.
En marge du sommet, le chef de l'État congolais a, en sa qualité de président du Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine (UA),pris part à la concertation sur les crises malienne et bissau-guinéenne en présence du représentant du Secrétaire général des Nations unies en Afrique de l'Ouest, Said Djinnit.
À l'issue du sommet qui se tenait à huis clos, Thomas Boni Yayi, président en exercice de l'UA, a assuré que les dirigeants ouest-africains s'étaient déclarés favorables à ce que l'UA saisisse le Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation au Mali. Et Thomas Boni Yayi d'évoquerl'envoi d'une « force de la Cédéao appuyée par l'Union africaine et les Nations Unies ».
Rappelons que l'UEMOA regroupe les pays d'Afrique de l'Ouest ayant le FCFA comme monnaie commune.
Par Jrang An@go.

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