dimanche 24 juin 2012

Fête de la musique : de plus en plus du monde à Brazzaville

Photo1 : Djoson Philosophe et son groupe Super Kolo Mboka sur scène.    Photo2 : Vue du public.
Au moins seize groupes étaient sur scène le 21 juin à l'esplanade de la Télévision nationale à Nkombo (Brazzaville nord). Un spectacle organisé par le Commissariat général du Fespam et sponsorisé par la société de téléphonie mobile Warid. Le public enthousiaste souhaite voir se pérenniser des tels spectacles publics

Le lancement tardif à 20 heures et la fraîcheur de la saison du moment n'ont pu diminué le vif désir des jeunes de cette partie de la ville, l'une des plus animées de la capitale congolaise, de découvrir le génie artistique des Congolais.
Le Musée d'art, ce ballet connu pour ses rythmes endiablés, inaugure la scène. Constitué de jeunes garçons et filles, ce groupe de joueurs de tambour a présenté quelques séquences qui ont enchanté le public. Les organisateurs redoutaient presque l'effondrement du podium de fortune érigé pour la circonstance.
Puis la jeune musicienne Amour Samantha, révélée au grand public à travers deux chansons de son opus « Physique ou chimie », a proposé du souk, de la rumba, du coupé décalé. « C'est une bonne initiative d'organiser de grands concerts en l'honneur de la musique et de nous faire ainsi découvrir au public. La musique congolaise qui sommeillait depuis un moment pourra ainsi s'éveiller », s'est-elle exclamée en annonçant la prochaine sortie officielle de son album très attendu.
L'orchestre Super Nkolo mboka de Djoson Philosophe a affiché complet pour interpréter deux morceaux de son album « The winner ». On pouvait reconnaître la fine voix du chef d'orchestre, Boby dit Mwana Mboloko. Rhudy Rav, l'accompagnateur, Monarck au synthé, ainsi que Fred.
« C'est notre fête, une journée où la communauté internationale reconnaît la valeur artistique. Nous devons nous réapproprier ces valeurs pour le bien de la population. Les Congolais doivent consommer le produit musical de chez eux », a déclaré Djoson Philosophe. La production, les distributeurs et le sponsoring demeurent en effet les vrais maux auxquels sont confrontés les artistes congolais.
On citera d'autres groupes présents à la soirée : Les Fils de l'aigle pour le reggae ; Clan Nuit à Nuit ; Dj Sergino pour le coupé décalé ; Falla, Boogie black, Ex Band, Bassoundi record pour le hip hop ; Favelas star, Nzété dit Sexy Chocolat chaud pour la rumba ; Sonia Saigne, Daddy Cool pour la world music et Bana Batéké pour la musique tradi-moderne.
La directrice de la communication, du marketing et des relations publiques, du Fespam, Dominique Dhello a expliqué le choix du spectacle à Nkombo. « Dans le but de faire vibrer les différents quartiers de la ville capitale, nous avons jugé mieux d'organiser ce spectacle au profit des mélomanes qui se trouvent ici. C'est une occasion rêvée pour les jeunes talents de se faire connaître au public », a-t-elle déclaré.
L'Institut français du Congo enchante un public très divers
Les spectateurs ont investi le lieu dès la fin de l'après-midi. Chacun pouvait déjà lire le programme de la fête partagée entre trois scènes. L'IFC et Eben Event qui se sont associés pour organiser l'événement à cet endroit ont en effet voulu offrir aux spectateurs la possibilité de choisir les podiums en fonction de leur goût musical.
Vingt-six groupes se sont produits jusqu'à tard dans la nuit devant des festivaliers à l'appétit vorace, se déplaçant de podium en podium. La scène de l'Esplanade, bigarrée de jeunes branchés, a accueilli une programmation essentiellement hip-hop. Tour à tour, se sont succédé des groupes de renommée et de jeunes talents. Doudou Dy, Arkhe Legend, Keurtis et Raze ont fait monter la pression avant que Marhyse ou encore Urgilus Blog crée la surprise.
Le public amoureux des musiques tradi-moderne et de sonorités jazz a choisi la scène Savorgnan, dans la grande salle de spectacle, pour suivre des groupes comme Africa Groove, Ibra'son Kololo, Kizma connection, mais aussi de la rumba chaudement servie par Cracks Mobiles.
Une ambiance métissée a caractérisé la scène de la Cafète balayée par des rythmes ragga, typique et dance-hall.
Une belle ambiance festive qui s'est poursuivie dans d'autres lieux comme le Palais de Congrès, où Roga Roga et Extra Musica Zangul ont illuminé un public en liesse, ainsi qu'au stade Éboué avec à l'affiche des artistes atypiques à l'image du ministre Léon Alfred Opimbat et d'autres autorités administratives et politiques qui ont montré leur talent de chanteur.
Par Jrang An@go.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire