mercredi 8 mai 2013

Eau : la SNDE vise un service plus performant

Photo : Les signataires de la convention.

Le ministre de l'Énergie et de l'Hydraulique, Henri Ossebi, a signé le 7 mai à Brazzaville, un contrat de performance entre l'État et la Société nationale de distribution d'eau (SNDE)

Ce contrat permettra à la SNDE d'étendre ses services en fourniture d'eau à Brazzaville et Pointe-Noire. Il vise essentiellement à améliorer les conditions d'accès à une eau salubre pour plus d'un million de personnes vivant dans les villes à forte concentration humaine.

Selon Henri Ossebi, ce projet est réalisable en quatre ans. « La banque mondiale et le Congo vont s'investir dans l'amélioration du réseau de distribution d'eau potable à Brazzaville et à Pointe-Noire. Au nom de la continuité de l'État nous venons d'arriver à une étape très importante », a indiqué le ministre. Pour ce faire, il est envisagé l'amélioration de la gouvernance en vue de changer le comportement des employés, tout en évaluant les performances de l'entreprise.

Cette convention permet la mise en œuvre du plan d'action national sur la réforme de la gouvernance du secteur de l'eau. « Le contrat de performance vient après le contrat de service. Ce dernier nous lie désormais à une société française, Veolia, dont la mission est d'appuyer au plan technique la SNDE afin de répondre aux attentes des populations en matière d'accès à l'eau potable », a déclaré Henri Ossebi, avant d'ajouter : « La réforme de ce secteur et du redressement impératif du service public de l'eau est un engagement de l'État. Il doit également accompagner l'entreprise dans cette mission en prenant en charge la dette sociale, la dette fiscale et toute la recapitalisation de l'entreprise », a poursuivi Henri Ossebi.

Pour parfaire son fonctionnement, la SNDE a signé cette convention suite aux irrégularités constatées dans ce secteur, notamment sur le cadre juridique, réglementaire et institutionnel ; l'absence de contractualisation entre l'État et la SNDE sur les objectifs de performance ; la situation financière difficile de la société alourdie par la dette ; ainsi qu'une absence technique de maîtrise du volume d'eau produit et vendu en l'absence de comptage.

Pour y remédier, l'État congolais entend mettre en place un cadre juridique moderne et adapté ; et réaliser d'importants investissements sur les ouvrages de production pour permettre à court et moyen terme une meilleure dotation en eau potable des deux villes. Conjointement, sera exécuté un programme de municipalisation accélérée contribuant à l'extension de la desserte dans les centres secondaires de l'arrière-pays, en établissant un mécanisme de facturation et recouvrement transparent et efficace des consommations.

La restructuration de la SNDE permettra à l'entreprise d'offrir des services de qualité à la population, tout en élargissant son cercle de distribution. « Son rayonnement devrait dépasser les frontières nationales. Le ministre des Finances sera le principal garant des engagements pris par l'État pour une entreprise mieux gérée et performante dans une approche plus inclusive et participative du management du secteur », a souhaité le ministre de l'énergie.

Le ministre des Finances et du Portefeuille public, le ministre de l'Énergie et de l'Hydraulique, le président du Conseil d'administration de la SNDE ainsi que le directeur général de l'entreprise, ont été les signataires du contrat de performance. Notons enfin que cette convention s'est faite en présence du représentant de la Banque mondiale au Congo, de l'ambassadeur de France, des représentants de la société française Veolia ainsi que du coordonnateur du Projet eau électricité et développement urbain (PEEDU).Josiane Mambou-LoukoulaPhoto : Les signataires de la convention.

Par Jrang An@go.

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