mercredi 22 mai 2013

Énergie : le système d'information énergétique (SIE) désormais disponible au Congo.

Photo : Le rapport Annuel SIE-Congo 2013

Le premier bilan énergétique fait l'objet du rapport 2013, publié le 21 mai à Brazzaville, au cours d'un séminaire qui a réuni les experts des ministères des Eaux et forêt, de l'Énergie et de l'hydraulique, du Chemin de fer Congo Océan (CFCO) et d'autres acteurs concernés.

Le projet de système d'information énergétique a été lancé en juin 2012 par le ministère de l'Énergie et de l'hydraulique, en partenariat avec l'Union européenne, la Communauté économique et monétaire des États de l'Afrique Centrale, l'Organisation internationale de la Francophonie et Econotec. Il vise la mise en œuvre des orientations contenues dans le Document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) et l'atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement.

Ce document de 68 pages présente la situation des approvisionnements de la biomasse, de l'électricité et des produits pétroliers. Il établit aussi la comparaison de la consommation finale totale par habitant du Congo avec d'autres pays d'Afrique.

« La consommation finale totale par habitant de la biomasse au Congo (0,28 tep) est supérieure à celle du Cameroun (0,22 tep), mais du même ordre de grandeur que celle observée en République démocratique du Congo (0,29 tep) », peut-on lire au chapitre 2 du rapport, consacré à l'analyse du bilan énergétique 2011.

Par ailleurs, la consommation finale totale par habitant des produits pétroliers au Congo (0,15 tep) est supérieure à celle du Cameroun (0,06 tep) et très supérieure à celle de la RDC (0,01tep). Le PIB1 par habitant du Congo (4 600 dollars américains) est supérieur à celui du Cameroun (2 300 dollars américains) et à celui de la RDC (300 dollars américains).

Dans le secteur des ménages, qui représente 59 % des consommations finales totales en 2011, la biomasse (bois de feu, charbon de bois, déchets forestiers, sciure et copeaux) représente, avec 1 012 ktep, la contribution la plus importante (97 %). Les secteurs de l'électricité et des produits pétroliers (gazole, butane et essence) représentent respectivement 28 ktep (2,7 %) et 6 ktep (0,6 %).

« Ce premier rapport qui sera transmis à différents échelons constitue une véritable base de données fiables du secteur de l'énergie au Congo, à partir de laquelle devraient être extraits différents indicateurs, tels que les taux de chacune des sources d'énergie dans l'approvisionnement global du pays, l'évolution des taux d'accès à l'électricité, ou des taux de consommation spécifique de la biomasse ou produits pétroliers », a indiqué le ministre de l'Énergie et de l'hydraulique, Henri Ossebi dans le message délivré par le directeur général de l'Énergie, Jean-Marie Iwandza.

Le Congo disposait d'un système d'information énergétique (SIE) à travers le Projet SIE-Afrique, qui couvre le Bénin, le Niger, le Sénégal, le Togo, le Burkina-Faso, la Côte d'Ivoire, le Mali, la Guinée Bissau, la République centrafricaine, le Cameroun et la République démocratique du Congo.

A la fin du séminaire, le coordonnateur SIE-Congo, Sylvestre Ontou, a lancé un appel aux administrations publiques, aux organismes privés et publics pour solliciter leur appui en fournissant des données fiables concernant la consommation des produits pétroliers et de la biomasse.

Par Jrang An@go.

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