lundi 19 décembre 2011

Conel : les autorités administratives retirées de la présidence des commissions départementales et locales

Photo : Le présidium des travaux.



Les préfets, sous-préfets, administrateurs-maires et maires ne peuvent plus assurer la fonction de président au niveau des commissions départementales et locales d'organisation des élections

La décision a été prise le 17 décembre à Ewo, dans la Cuvette-Ouest, à l'issue de la concertation politique qui a regroupé les membres du gouvernement, les membres des partis de la majorité, ceux des partis de l'opposition, ceux des partis du centre, ainsi que les représentants de la société civile et ceux du corps diplomatique accrédités au Congo. La présidence des commissions départementales et locales est désormais confiée aux fonctionnaires ou personnalités jouissant d'une bonne moralité et nommés par l'administration.
 
Les participants ont également recommandé la création de deux nouvelles circonscriptions électorales au niveau des circonscriptions administratives dont le ressort territorial ne correspond pas aux circonscriptions électorales existantes ; l'introduction progressive dans la législation nationale de l'usage du bulletin unique ; la prise d'une disposition précisant les pouvoirs des délégués nationaux de la Commission nationale d'organisation des élections (Conel), qui devraient cosigner les documents sanctionnant le scrutin pour marquer son autorité sur les commissions locales ; l'amendement de certaines dispositions de la loi électorale et les décrets subséquents pour donner une base juridique aux améliorations proposées lors de la concertation ; la nécessité d'opérer une réorganisation administrative, susceptible de permettre un redécoupage électoral global, afin de rapprocher l'administration publique des populations, et de mieux organiser les élections ; enfin, la diligence de la procédure d'adoption et de promulgation de la loi sur le financement des campagnes électorales.

Le ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, qui a assuré la présidence des travaux pendant trois jours, a appelé les participants, lors de la clôture des travaux, à maintenir la dynamique du dialogue enclenché par le gouvernement. Il a invité les représentants des partis politiques, toutes tendances confondues, ceux de la société civile et des confessions religieuses, à faire parvenir au plus vite les listes de leurs représentants auprès du ministère pour la réorganisation de la Conel.
 
L'ambassadrice de la République centrafricaine au Congo, Marie Charlotte Fayanga, a loué la maturité politique des participants à la concertation, « au regard de la qualité des débats », a-t-elle déclaré. Elle a reconnu la capacité des hommes politiques congolais à trouver des solutions à leurs incompréhensions ou divergences sans le concours d'une médiation étrangère. La diplomate a exhorté les acteurs politiques congolais à capitaliser les acquis de la réunion d'Ewo.

De son côté, le président de l'Union pour la république et la démocratie (UDR-Mwinda), Guy Romain Kinfoussia, qui a lu le mot des partis politiques, toutes tendances confondues, a salué la tranquillité qui a caractérisé le déroulement des travaux. L'orateur a recommandé au gouvernement de tout mettre en œuvre pour la mise en pratique des résolutions issues de cette réunion, dans la perspective de consultations transparentes, apaisées et crédibles.

Pour sa part, Germain Loubota, qui a lu le discours des représentants de la société civile, a marqué la disponibilité de sa structure à accompagner le processus électoral au Congo. Il a invité les acteurs politiques et le gouvernement à veiller à la traduction dans les faits des recommandations de la concertation politique d'Ewo.

Abordé par la presse à la fin de la réunion, le secrétaire général de l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), Pascal Tsaty Mabiala, a déclaré : « Lorsque l'on vient à une rencontre de cette nature, on ne peut pas tout gagner et tout perdre. Nous avons constaté des avancées significatives par rapport à la concertation de 2009. » À la question de savoir pourquoi les autres membres du Front des partis de l'opposition congolaise ne sont pas venus à la concertation, le secrétaire général de l'UPADS a répondu que l'échantillon représentatif de l'opposition, présent aux assises, était déjà important.

L'ancien ministre Aimé Mambou Gnali, membre de l'opposition, estime que le travail va maintenant commencer avec la mise en œuvre des recommandations issues de la réunion d'Ewo. « Nous souhaitons que le gouvernement continue sur la voie du dialogue permanent qui épargnera le Congo de toutes les dérives nées des consultations électorales », a-t-il conclu.
 
La concertation politique s'est tenue dans des conditions de sécurité garantie et dans une ambiance détendue, étant donné que les congressistes travaillaient jusque tard dans la nuit. Chose qu'ils n'auraient peut-être pas pu faire à Brazzaville, sous le prétexte d'une éventuelle insécurité.

Les groupements et partis politiques ayant pris part à la concertation politique d'Ewo :

Rassemblement de la majorité présidentielle (RMP) ; Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) ; Parti congolais du travail (PCT) ; Union des partis du centre (UPC) ; Rassemblement des acteurs de la démocratie (RAD) ; Front républicain des rénovateurs (F2R) ; Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI) ; Conseil national des républicains (CNR) ; Union pour la démocratie et la République (UDR-Mwinda) ; Union pour la démocratie et la République (UDR-Mwinda authentique) ; Jeunesse unie pour la République (JUR) ; Rassemblement des forces pour la démocratie (RFD) ; Union patriotique pour la démocratie et le progrès (UPDP) ; Union pour la République (UR) ; Congrès pour la démocratie et la République (CDR) ; Parti pour l'alternance démocratique (PAD) ; Rassemblement pour la démocratie et le progrès social (RDPS) ; Mouvement action et renouveau (MAR), Union des forces démocratiques (UFD) ; Mouvement pour la démocratie et le progrès (MDP) ; Rassemblement citoyen (RC) ; Convergence citoyenne (CC) ; Mouvement pour l'unité, la solidarité et le travail (MUST) ; Mouvement pour les intérêts congolais et le salut (MIS) ; Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD) : Parti républicain et libéral (PRL).
Roger Ngombé

                                           Par Jrang An@go.

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