lundi 19 décembre 2011

Diplomatie : la présidence italienne appelle le monde à s'unir face aux épreuves


Photo : Le président Napolitano (à gauche) saluant un diplomate devant l'ambassadeur Mamadou Dékamo Kamara.


Le corps diplomatique a présenté ses vœux au président italien Giorgio Napolitano. L'ambassadeur Mamadou Dékamo Kamara du Congo représentait l'Afrique

C'est au Palais des Cuirassiers, l'une des salles mythiques du palais de la présidence italienne, le Quirinal, que s'est déroulée lundi la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux du corps diplomatique au président Giorgio Napolitano. Événement protocolaire, il est l'occasion de présenter au président de la République italienne les vœux que les ambassadeurs plénipotentiaires des différents États accrédités forment à l'endroit de l'Italie et de ses institutions. Le vice-doyen du corps diplomatique, Giulio di Lorenzo Badia, a souhaité dans son discours que l'année 2012 soit celle de plus de réussites pour l'Italie et de courage pour son chef de l'État, notamment dans la manière d'affronter les effets de la crise à l'intérieur de la nation italienne et à l'extérieur.

En réponse, le président italien a passé en revue les défis du moment dans le monde, soulignant que son pays souhaitait voir la communauté des nations plus unie pour les aborder. Il a ainsi souhaité que dans le pourtour méditerranéen, zone de départ du Printemps arabe, l'année 2012 soit celle de la paix. « Que l'islam y joue un rôle plus fédérateur et plus positif. Le vent de révolte dans les pays arabes a certes pris tout le monde de surprise. Mais nous avons quand même tout de suite perçu l'impulsion au renouveau et au progrès démocratique qu'il annonçait. D'où la sympathie, l'encouragement et le soutien actif de l'Italie, de l'Europe et de nombreux pays », a dit M. Napolitano.

Mais le président italien ne souhaite pas que le vent de ce renouveau débouche « sur une confrontation et des tensions se traduisant par des replis isolationnistes ou protectionnistes. Tous les acteurs internationaux, bien représentés ici aujourd'hui, devraient trouver un terrain d'entente sur les questions d'ensemble comme les changements climatiques, la régulation des marchés, le développement durable, le terrorisme ou la prolifération » des armes incontrôlées dans le monde. Pour le président italien, la caractéristique des aspirations visibles dans le monde aujourd'hui appelle à plus d'union, et non pas au chacun-pour-soi.
 
Au cours de la cérémonie, l'ambassadeur de la République du Congo, Mamadou Dékamo Kamara, représentait l'Afrique en sa qualité de doyen du corps diplomatique africain à Rome. Il était entouré de beaucoup de ses pairs. Une absence notoire toutefois, celle de l'ambassadeur de la République démocratique du Congo. Le climat de tensions qui agite fortement la diaspora congolaise, en prolongement des soubresauts provoqués au pays et dans d'autres grandes villes du monde par la réélection du président Joseph Kabila, commence à installer une atmosphère peu propice au travail ordinaire dans les consulats.

                                          Par Jrang An@go.

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