samedi 10 décembre 2011

Finances publiques : les députés adoptent le budget 2012

Photo : Le ministre Gilbert Ondongo.

Le budget de l'État pour l'année 2012 a été arrêté à 3 653,575 milliards FCFA en recettes et à 2 653,575 milliards FCFA en dépenses 

Les députés ont examiné et adopté la loi de finances le 8 décembre, en séance plénière, au Palais des congrès, sous la direction du président de l'Assemblée nationale, Justin Koumba. Le projet de loi avait été défendu par le ministre des Finances et du Budget, Gilbert Ondongo. Pour l'exercice 2012, un excédent budgétaire de 1 000 milliards FCFA est dégagé.

Les investissements iront en priorité à la santé (accès pour tous à des soins de qualité, électricité, assainissement des grandes villes, etc.), à l'équipement (construction de nouvelles infrastructures pour la navigation fluviale, réhabilitation des postes secondaires et des voies navigables, poursuite de la construction des infrastructures de base et achèvement des ouvrages publics en construction), à l'économie (soutien à la création des entreprises dans les différents secteurs de l'économie nationale) et à l'agriculture (renforcement de l'appui spécifique au développement de l'agriculture et des activités agropastorales).

Le budget prévoit de nouvelles dispositions fiscales et parafiscales dictées, d'une part, par la nécessité de soutenir la création et l'épanouissement des entreprises et, d'autre part, de préserver ou de renforcer le pouvoir d'achat des ménages. Parmi ces nouvelles dispositions, on note, entre autres, que les droits et taxes perçus par les administrations publiques qui ne sont institués ni par un traité, un règlement de la Cémac ou la loi sont supprimés ; les droits perçus au titre de la délivrance de certains actes administratifs sont supprimés ; une taxe unique pour la création d'entreprise a été instituée ; une taxe unique sur les salaires en remplacement des quatre taxes différentes a été instituée.
 
La loi de finances 2012 a été élaborée selon les directives du Document de stratégie et de réduction de la pauvreté. Il s'agit pour le gouvernement, a déclaré le ministre Gilbert Ondongo, de mieux financer la dépense sociale. La réduction de la pauvreté est une finalité qui est l'aboutissement d'un long processus émaillé d'actions fortes sur les logements à moindre coût pour tous, l'assainissement des villes où sont traités les déchets, eaux de pluie et ordures de toute nature tels les emballages plastiques.

Le gouvernement a préconisé, pour l'année 2012, la sous-estimation du prix du baril de pétrole pour l'évaluation des recettes pétrolières. Ce mécanisme d'estimation des recettes pétrolières repose sur une minimisation du brut de référence (Brent) à travers la décote. « À l'heure où les nuages s'amoncellent sur l'économie mondiale, a dit le ministre des Finances, Gilbert Ondongo, il paraît prudent pour le gouvernement de consolider ces deux variables de précaution qui mettent le pays à l'abri des soubresauts du prix du pétrole. »

Il paraît souhaitable, a-t-il ajouté, d'investir plutôt d'autres champs comme les télécommunications et la vocation de transit du Congo pour accroître les recettes en lieu et place du pétrole, qui est un produit volatile.
En 2012, le gouvernement a prévu d'accroître le bitumage des 18 000 km de routes du réseau national actuellement en latérite ou en terre. La nécessité de bitumer ces routes nationales est une préoccupation légitime de l'exécutif. L'ambition de ce dernier, a indiqué le ministre, est d'unifier le pays du nord au sud, de l'ouest à l'est à travers les routes nationales, mais également par les différents aéroports, les voies navigables et le rail.
 
Le gouvernement a également inscrit une ligne budgétaire sur la sécurisation des sites scolaires. Cette question englobe, d'une part, la protection du patrimoine des établissements scolaires et, d'autre part, la sécurité des enfants pendant qu'ils sont dans l'enceinte de l'établissement. Parallèlement à la construction des bâtiments scolaires, le gouvernement devrait construire, dans les enceintes des établissements scolaires, des logements pour les dirigeants de ces structures. La présence humaine dans les écoles, a indiqué le ministre Gilbert Ondongo, est une mesure dissuasive qui empêche les personnes inciviques de perpétrer des actes de vandalisme.

                                        Par Jrang An@go.  

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