samedi 17 décembre 2011

Les ministres adoptent le texte final de la déclaration d'Addis-Abeba


La deuxième conférence de l'Union africaine des ministres en charge de la mise en valeur des ressources minières s'est achevée, vendredi, à Addis-Abeba, en Ethiopie, par l'adoption d'une déclaration réaffirmant la volonté des Etats africains de faire en sorte que le secteur minier contribue, à coté d'autres, à l'éradication de la pauvreté sur le continent. 


Appelée Déclaration d'Addis-Abeba sur l'édification d'un avenir durable pour l'industrie extractive en Afrique : de la vision à l'action, ce texte est un condensé de recommandations et d'engagements dont la mise en œuvre appellera, dans une grande mesure, la concertation régulière entre pays signataires. Tout au long des débats, sur l'adoption de cette déclaration, le lien a été fait sur les ressources minières et la souveraineté des Etats. Ce qui explique qu'à côté de la volonté commune exprimée par les délégations de voir les Etats « protéger et sauvegarder leurs ressources naturelles contre le pillage de toute sorte », le chemin consacrant une meilleure gouvernance de ce secteur d'activités reste long.

S'agissant, par exemple, du règlement des litiges qui pourraient survenir de l'exploitation des ressources minières dans un pays tiers, les participants n'ont pas pu s'accorder sur la désignation d'un organe continental susceptible d'arbitrer ce genre de conflits. Il est apparu difficile de situer la nature de ces litiges qui peuvent soient, opposer des Etats entre eux, des communautés vis-à-vis des entreprises ou alors les entreprises vis-à-vis des Etats.

La déclaration relaye néanmoins un appel en direction des Etats membres, afin qu' « ils mettent en place un secteur d'exploitation minière qui préserve durablement l'environnement et qui est socialement responsable grâce au renforcement des évaluations de l'impact environnemental et social, à l'élaboration et à l'adoption des normes environnementales, sanitaires et de sécurité commune ».

Le besoin de maximiser les avantages tirés de l'exploitation des ressources minières du continent est à la base d'un second appel invitant dans la même déclaration les Etats africains à intégrer « les meilleures pratiques de gouvernance telles que l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) » de même qu'à « protéger et sauvegarder leurs ressources naturelles contre le pillage sous toutes ses formes ».

Il a été également proposé la création d'un centre africain de recherche en politique minière, dont l'une des missions serait de fournir les capacités stratégiques en matière d'appui techniques aux Etats et aux communautés économiques régionales. En direction des compagnies minières opérant en Afrique, la déclaration les invite à adhérer à la charte de développement durable du Conseil international des mines et métaux et de la Global Reporting Initiative, des mécanismes qui ont le bénéfice, peut-on comprendre, d'aider à la bonne gouvernance entrepreneuriale.

Vingt-huit pays au total, sur les cinquante-quatre que compte d'Union africaine ont pris part à cette conférence qui a connu la participation des communautés économiques régionales, de plusieurs organisations internationales et de pays non-africains, comme la France, à travers l'Agence française de développement ou encore le Canada, représenté par l'Agence canadienne de développement international.

Avant le choix du Mali comme pays hôte de la prochaine conférence dans deux ans, le ministre congolais des Mines et de la géologie a prononcé, au nom de ses pairs, le mot de remerciement de la conférence aux autorités éthiopiennes pour la tenue de ces assises. Dans celui-ci, Pierre Oba a réitéré l'engagement des gouvernements signataires de la Déclaration d'Addis-Abeba à traduire dans les faits les recommandions contenues dans celle-ci.  

                                         Par Jrang An@go.

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