jeudi 11 juillet 2013

Fespam : le ministre de la Culture rend hommage à tous ceux qui ont porté haut ce festival 


Photo : L'ancien secrétaire général adjoint de l'OUA, Pascal Gayama, répondant à la presse.

À quarante-huit heures de l'ouverture officielle de la plus grande fête de la musique africaine, Jean-Claude Gakosso, tout occupé à réussir l'édition 2013, a rendu hommage à tous ceux qui ont été à l'origine du Festival panafricain de musique (Fespam) et aux anciens commissaires généraux qui ont fait grandir ce projet

Ils étaient tous là, les anciens commissaires généraux du Fespam, à l'exception de Beethoven Germain Pella Yombo, excusé. Ainsi étaient présents : Charles Tchicou (le premier commissaire général du Fespam), Jean-Luc Aka-Evy, Ferréol Constant Patrick Gassakys, Dieudonné Moyongo (l'actuel commissaire général) et tous ceux qui étaient à l'origine du Fespam, comme Pascal Gayama, ancien secrétaire général adjoint de l'Organisation de l'unité africaine (OUA).

Parlant au nom de tous, ce dernier a loué l'initiative du ministre de la Culture et des Arts, à sa sortie d'audience. « Le ministre a voulu nous jeter un clin d'œil en rappelant qu'il avait trouvé un bébé quand il prit ses fonctions comme ministre de la Culture et des Arts. Il est aujourd'hui en train de pérenniser cet outil. Il a donc pensé qu'il était normal aujourd'hui de s'entourer de ceux qui se sont intéressés à ce bébé à la veille de l'édition 2013. Nous l'avons chaleureusement remercié et lui avons manifesté notre disponibilité. Parce que dans le domaine de l'art, il n'y a jamais d'aboutissement. Cela commence quelque part d'une certaine manière et se perpétue d'une autre manière », a-t-il expliqué.

Et Pascal Gayama d'insister : « La musique constitue pour le continent africain, une ressource au même titre que toutes les ressources, à savoir les ressources minières, agricoles et autres. La ressource musicale quant à elle ne doit pas être négligée, elle peut nourrir l'Afrique, sinon des Africains. Il n'y a pas longtemps, sous d'autres cieux, on a parlé d'échanges entre l'Europe et les États-Unis. Il a été question d'exception culturelle.

Cela veut dire que si jamais les Africains laissent péricliter ou mourir une ressource comme la musique, ils n'auront plus de personnalité, parce que la culture, c'est d'abord l'homme, la personne qui la produit. Ensuite c'est une manière d'être, un regard sur le monde et une manière d'exister. De la sorte, la culture est perçue dès le départ, au niveau panafricain, comme une des armes de la libéralisation de l'Afrique, un outil de la promotion de l'Afrique. »

Le diplomate congolais a précisé que le premier festival panafricain d'Alger en 1969, avait de ce point de vue, adopté un manifeste demandant de ne pas négliger les arts et la culture. «Parce qu'il y va de l'existence, de la libération des Africains. Si vous vous laissez envahir par la culture et les arts des autres, c'est que vous vous laissez anéantir vous-même.

Et c'est ce qui se passe partout. Heureusement que la musique d'aujourd'hui, c'est-à-dire la musique moderne, est d'essence africaine. Non seulement ceux qui la produisent le mieux sont des gens d'ascendance africaine, qu'ils soient aux Amériques ou en Europe, mais aussi parce que ceux qui s'en inspirent trouvent leur inspiration justement de l'Afrique », a martelé Pascal Gayama. Pour illustrer ses propos, il a pris l'exemple de l'Asie : en Chine, il y a des personnes qui jouent du rap, de la techno, et beaucoup s'étonnent qu'ils aient cette rythmique d'essence africaine.

Les questions à se poser au final sont les suivantes : Cette exportation de la culture africaine a-t-elle une incidence en retour pour le continent ? Les Africains en tirent-ils profit ?

Par Jrang An@go.

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