mercredi 17 juillet 2013

Paul Aurélien Madzou, conseiller municipal de Brazzaville : La restructuration des instances démontre que le P.c.t reste un grand parti

Photo : Paul Aurélien Madzou.

Conseiller municipal de Brazzaville, Paul Aurélien Madzou est membre du P.c.t (Parti congolais du travail), au niveau de l’arrondissement 4 Moungali. Après la restructuration des instances du P.c.t au sein de la fédération de Brazzaville, il a bien voulu donner son point de vue sur ce qui a été fait et également sur d’autres sujets de débat national, comme la constitution et les élections locales. Voici l’interview qu’il a accordée à la Semaine Africaine à ce propos. 

* Monsieur le conseiller, quel regard avez-vous sur la restructuration des instances de votre parti, au niveau de la fédération de Brazzaville?
** Je vous remercie pour l’opportunité que vous me donnez de m’exprimer, en tant que conseiller municipal membre du P.c.t, à travers les colonnes de votre journal que j’apprécie beaucoup. C’est pour moi, une manière de participer à la démocratie interne à notre parti et aux débats sur la scène politique nationale.La restructuration des instances de notre parti à Brazzaville est un moment intense de notre vie politique. Je voudrais présenter mes félicitations aux camarades qui ont été élus dans les cellules et au bureau du comité d’arrondissement de Moungali.Moment intense j’ai dit, car cette restructuration démontre que le P.c.t reste un grand parti. Cependant, la volonté d’aller de l’avant, qui anime la base, me pousse à constater qu’il y a des choses à améliorer, pour arrimer notre parti à l’ambition de son chef, le président Denis Sassou Nguesso, de moderniser la vie politique nationale.Pour moi, cette modernisation passe par la promotion des jeunes cadres compétents et politiquement bien formés dans le parti. C’est ce à quoi le parti doit s’atteler. Pour l’instant, la restructuration m’a laissé sur ma soif, concernant ce point.

* Vous êtes conseiller local, est-ce qu’il faut s’attendre à ce que vous soyez tête de liste aux prochaines élections locales?
** C’est le parti qui choisit, de manière démocratique, les candidats qu’il entend aligner, pour mettre toutes les chances de gagner, de son côté. Personnellement, je suis animé par l’ambition de servir mon parti, en mettant en avant les atouts récoltés durant notre mandat en tant que conseiller. Moungali est mon arrondissement. J’y suis bien connu. Je pense que, si le parti souhaite conserver son leadership et le consolider, je suis à même d’être parmi ceux sur qui il peut miser.

* Le débat sur la constitution est déjà lancé, que pensez-vous de la révision, disons, du changement ou non de la constitution actuelle?
** Avec ce débat, l’on peut constater que la démocratie est une réalité dans notre pays et on peut s’en féliciter. En tant que cadre militant du P.c.t, je me réjouis de ce que le président de la République ait permis au Congo, de retrouver sa vitalité démocratique, après les pages sombres des tristes événements de la fin de la décennie 90.Pour répondre directement à votre question, mon point de vue personnel est simple. Il faut que les Congolais se rappellent qu’après la guerre de 1997, il a fallu rassembler les énergies, pour reconstruire un pays qui était par terre. Le régime présidentiel était le mieux indiqué, pour avoir un exécutif fort, capable de relever ce défi, tout en garantissant la vie démocratique, durant la période post-conflit. Le président Denis Sassou Nguesso est celui-là qui a relevé ce défi historique. Au départ, on ne lui donnait pas de chance de réussir. Aujourd’hui, non seulement il y a la paix et la sécurité, mais encore, les indicateurs de notre économie attirent les investisseurs, sans compter que les Congolais eux-mêmes profitent de cette embellie.A mon avis, le moment est arrivé de mettre en place une constitution démocratiquement équilibrée, avec un parlement jouant pleinement son rôle. C’est une occasion à ne pas manquer, pour asseoir notre démocratie sur des bases institutionnelles bien équilibrées.

* Donc, vous êtes pour la thèse du troisième mandat?
** Poser le problème de cette manière, c’est faire un procès d’intention. Le chef de l’Etat ne s’est jamais prononcé, jusqu’à présent, dans ce débat. C’est un grand homme d’Etat doté d’une grande expérience. Il sait lui-même, en conscience, ce qu’il va décider pour lui-même et pour son pays. En tant que Congolais, je dis simplement que l’aventure n’est pas souhaitée, quand on voit le niveau atteint par le Congo aujourd’hui.

Par Jrang An@go.

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