mercredi 24 juillet 2013

Première session du bureau exécutif national du R.d.d : Jacques Joachim Yhomby-Opango s’est expliqué sur la situation qui a prévalu au sein de son Parti

Photo : Jacques Joachim Yhomby-Opango.

La première session du bureau exécutif national du R.d.d (Rassemblement pour la démocratie et le développement), parti membre de la majorité présidentielle, s’est tenue, mercredi 17 juillet 2013, à l’hôtel Saphir, à Brazzaville, sous la direction de Jacques Joachim Yhomby-Opango, président-fondateur du R.d.d, de retour au pays, depuis un mois, après un long séjour en France, pour raison de santé.

Ce dernier a saisi cette opportunité pour édifier l’opinion nationale sur la situation qui a prévalu au sein de son parti. Après cela, il a appelé les militants à l’unité, pour affronter, avec succès, les échéances électorales qui pointent à l’horizon, notamment les élections locales.

C’est la toute première session du bureau exécutif national que Jacques Joachim Yhomby-Opango a présidée, depuis son retour dans la capitale. Ils étaient tous là, les membres du bureau exécutif national du R.d.d. Trois points figuraient à l’ordre du jour: le programme du deuxième semestre 2013; la note d’orientation sur les élections locales de 2013; le point sur les relations avec le P.c.t.

Cette session a été, surtout, marquée par l’éclairage fait par le président du R.d.d, sur la situation qui a prévalu au sein de son parti, durant son absence. Il n’y a pas eu d’allocution d’ouverture, comme cela se fait, habituellement. Jacques-Joachim Yhomby-Opango voulait aller droit au fond des choses. «Mon intention était de faire, comme c’est la règle, une allocution d’ouverture. Mais, j’ai réfléchi toute cette nuit: l’idée m’est venue de ne pas faire d’allocution d’ouverture, parce qu’il apparaît qu’il y a certains camarades ou appelons ça de nos amis d’hier, qui continuent de s’agiter, comme si la raison appartient à ceux qui parlent. C’est pour ça que, brutalement, j’ai décidé, ce matin, de ne pas ouvrir cette session par une allocution», a-t-il dit, d’entrée de jeu.

Répondant à ceux qui critiquent les mesures prises pour juguler la crise au R.d.d, il a, clairement, indexé l’ancien secrétaire permanent du parti, l’ancien ministre Mathieu Martial Kani. «Je voudrais parler de celui que vous connaissez, hier encore, il était le permanent de notre parti. Je ne sais pas s’il est bon de l’appeler encore compagnon, Mathieu Martial Kani, qui a passé tout son temps, ces derniers mois, à parler de nous et agiter certains milieux, parce que, croit-il, il suffit de parler beaucoup, pour faire un responsable politique», a-t-il indiqué. 

Mais, quelle est cette vérité? Pour le président du R.d.d, la vérité, c’est «que le compagnon était l’un des premiers responsables de notre parti. Et à la faveur de mon départ en France, il a géré le parti, bien ou mal, je ne voudrais pas porter un jugement de valeurs. Disons qu’il a géré le parti. Et il s’est créé, au sein de notre parti, une autre aile. Ayant appris qu’il y avait des ailes dans le parti, j’ai décidé d’enlever les deux principaux responsables de ces ailes, à savoir: Mathieu Martial Kani, d’un côté, et Anaclet Tsomambé, de l’autre», a-t-il indiqué.

Il a relevé qu’après avoir décidé d’enlever ces deux principaux responsables, il fallait réunir le parti, en essayant de faire en sorte que ceux qui auront la charge de le diriger, soient «ceux de nos camarades qui étaient sur place, pour mieux dire, ceux des compagnons qui pouvaient faire en sorte que le mieux à faire, c’était non pas de jouer sur un combat d’hommes, mais sur la possibilité qu’il y a de faire en sorte que les objectifs que poursuivait notre parti soient réellement atteints.

C’est la raison pour laquelle, j’ai, personnellement, appuyé et soutenu la nomination du camarade Emile Opangault, comme secrétaire général du R.d.d. Même si le nom paraît répondre, quelque part, à celui que je porte, mais qui n’a rien à voir avec moi, sinon le fait que nous soyons des compagnons au sein du parti», a-t-il expliqué.

«Kani n’ayant pas accepté cette manière de procéder, a décidé d’utiliser les moyens plutôt modernes de la presse, pour s’expliquer. Je ne sais pas si cela s’appelle s’expliquer, il a décidé, peut-être malheureux d’avoir quitté le gouvernement, de créer quelque chose, une agitation. Mais, l’agitation, ce n’est pas tout. Le parti n’a que faire de l’agitation. La preuve, c’est que les compagnons fidèles sont restés, ils ont pris sur eux de redynamiser le parti, de faire en sorte que le parti soit digne des objectifs que nous avions fixés et que nous puissions être à même de faire en sorte que les objectifs qu’il y avait à atteindre, soient atteints», a-t-il poursuivi.

Cela étant dit, pour Jacques Joachim Yhomby-Opango, il apparait nécessaire que son parti «continue sa route, continue de semer pour, enfin, récolter». «Parce que, croyez-moi, le R.d.d, pour moi qui suis son fondateur, est un parti d’avenir et le restera. Je dis encore une fois, que l’attitude adoptée par le compagnon Kani, et, certainement, il a dû ramasser quelques mauvais pions quelque part, et que ces mauvais pions et Kani regarderont derrière, et nous défilerons devant.

Cela étant dit, que vous sachiez que ce qui est important, ce qui est nécessaire, c’est de faire en sorte que nous continuons à cultiver notre jardin, parce que le plus important reste à faire. Ce qui est important, c’est que nous soyons capables d’atteindre certains de nos objectifs», a-t-il déclaré. Enfin, pour terminer, le président du R.d.d a rappelé qu’un parti politique, si grand soit-il, n’appartient ni aux individus, ni aux clans, encore moins aux groupuscules.

Par Jrang An@go.

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