mercredi 30 mai 2012

Musique : un concert en hommage à Sébas Enemen à l'Institut français du Congo à Brazzaville

Photo : Les artistes de l'écurie musicale « La muse » de Sébas Enemen à l'IFC.

À l'occasion de la première journée culturelle en mémoire du poète Général Nzambi Makoumba-Zambi, dit Sébas Enemen, son écurie musicale dénommée La Muse a organisé une soirée à l'Institut français du Congo, le 26 mai.
Décédé le 29 mai 2011, Sébas Enemen, le premier poète et artiste musicien du Congo-Brazzaville, a légué à la postérité un héritage phonographique important : huit albums, dont le premier produit en 1996, Le temps des jacinthes.Loin de voir tarir son inspiration, l'artiste a publié un recueil de soixante-deux poèmes, dont quarante-deux écrits en langue française et le reste en espagnol, lingala et kituba.
Cependant, il a signé des centaines d'autres chansons, qui attendent d'être produites. Un travail difficile que de garder le rythme prôné par Sébas Enemen... Sa fille Niz pense que c'est un pari à relever : « Nous travaillons à raison de dix séances par mois. [...] Abandonner son œuvre serait une trahison. J'ai l'obligation de continuer le travail de mon père », estime-t-elle.
La soirée a été très émouvante avec la projection d'un documentaire de 25 minutes sur la vie de l'artiste et des témoignages de ceux qui l'ont connu. On retiendra également l'évocation de la vie et l'œuvre de celui qui a prôné les valeurs éthiques et morales sans s'écarter de la rigueur et de la discipline comme valeur humaniste pour une société équilibrée.
« Il avait tant de respect pour son public, que lorsqu'il composait, il ne laissait rien au hasard. Il refusait de se laisser aller à la facilité. Et donc, il composait en permanence, se remettant systématiquement en question. C'est à sa constance dans l'effort que devons la perfection dans la vie », a déclaré le professeur Dominique Ngoïe Ngalla, qui a bien connu le poète général tant par la proximité de leurs liens (tous originaires du village Mandou), que du point de vue intellectuel.
Pour le concert clôturant la soirée, les artistes de « La Muse » ont revisité le répertoire en piochant dans l'ensemble de son œuvre musicale, notamment dans les albums Le temps des jacinthes, Parafifi (Histoire de Brazzaville), Bilanga na buala, Que reste t-il de la nation ?, Paix sur la terre, Chauffeur de taxi, Soleil d'Afrique, et le single, Vive l'Union africaine (le pays de rêve).                                                                                                                                
Par Jrang An@go.
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