jeudi 22 mars 2012

Table ronde : hommage à Félix Éboué

PhotoBernard Mourali, Jean-Pierre Dozon, Jérôme Ollandet, Yvan Amar   


Malgré son entrée au Panthéon des grands hommes de la République dès 1949, Félix Éboué (1884-1944) est sans doute parmi les grands serviteurs de la France les moins connus du grand public. 
Pour rendre hommage à son action en Afrique et dans le contexte de la France libre, le stand Livres et Auteurs du Bassin du Congo a invité les professeurs Bernard Mouralis, Jean-Pierre Dozon et Jérôme Ollandet qui, autour d'Yvan Amar, ont évoqué la figure de l'illustre personnage

Dans sa présentation, Yvan Amar érige d'emblée la statue et fixe la figure de Félix Éboué dans le moule du Panthéon, en « héros constructeur de la France libre ». Le ton est donc donné, et c'est Jérôme Ollandet, historien venu de Brazzaville, qui a l'honneur d'entamer, pour ainsi dire, l'entreprise de « momification ».

En 1905, Félix Éboué est un jeune administrateur lorsqu'il arrive en Oubangui-Chari, où il introduira la culture du coton. La seconde étape de sa carrière s'inscrit avec le gouvernorat du Tchad dès 1939. Pour expliquer le caractère exceptionnel de cette mobilisation sociale d'un Guyanais de l'époque, Bernard Mouralis revient sur la jeunesse de Félix Éboué et propose de le situer dans le contexte familial. Selon le biographe, Félix Éboué fait partie de cette catégorie de la jeunesse qui va réussir une mobilisation sociale grâce à de brillantes études.

Quant au choix de l'Afrique, il ne fut probablement pas fait sur des déterminations de type idéologique. Pour lui, l'Afrique est un autre espace et c'est sans état d'âme qu'il y va pour servir son pays et jouer un rôle important dans l'histoire de France. L'amitié qu'il entretient avec le jeune René Maran (lauréat du prix Goncourt avec Batouala, en 1925) aura aussi son importance. Un petit bémol vient tout de même tempérer les propos laudateurs - sans pour autant faire écrouler tout l'édifice.

                             Par Jrang An@go.

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