La littérature congolaise a donné la preuve de sa vigueur au cours des
ateliers d'écriture qui se sont déroulés du 20 au 22 février à
Brazzaville
Une séance d'échanges détendus a clôturé ces journées dans les jardins du
ministère de la Culture et des Arts. Les écrivains américains Annie Finch, Laird
Hunt, Sheryl St. Germain, Christopher Merril et Natasa Durovcova ont eu
l'occasion de se faire découvrir et de rencontrer les écrivains congolais dont
ils apprécient le talent.
Parmi ces derniers, on a noté la présence d'Émile Gankama, Gérard Yongo,
Jean-François Obémbé, Martial de Paul Ikounga, Eugénie Opou, Raoul Nkassa,
Léopold Pindy Mamansono, Parfaite Mfouo, Sauve Gérard Ngoma-Malanda, et le
responsable des Éditions Hemar, le professeur Mukala Kadima Nzuzi.
L'auteur de La ville aux âmes ivres, Émile Gankama, constatant l'universalité
de la littérature, a regretté les problèmes d'édition en Afrique, et
particulièrement au Congo, où sommeillent de nombreux ouvrages. « J'espère
que la rencontre d'aujourd'hui sera l'occasion de mettre un pont entre les
États-Unis et le Congo. Si nous ne sommes pas traduits en anglais, il n'est pas
évident de nous lire aux États-Unis », a-t-il déclaré.
Pour la coordonnatrice de ces ateliers, Natasa Durovcova, il s'agit d'une
orientation que doit prendre le ministère des Affaires étrangères. « La
culture américaine est mal représentée dans le monde. On nous a demandé d'aller
à la rencontre du monde littéraire extérieur, et nous sommes venus vous
entendre. Nous sommes convaincus qu'il y a beaucoup de talents dans la
littérature congolaise. Nous allons maintenir le contact avec les écrivains
congolais, pour promouvoir la littérature congolaise dans la littérature
mondiale », a poursuivi l'éditrice américaine.
« J'espère que l'ambassade des États-Unis continuera à promouvoir les
échanges culturels entre les deux pays », a souhaité le conseiller aux
affaires publiques de l'ambassade des États-Unis, Wesley Jeffers. Une démarche
appréciée par les étudiants de la faculté des lettres et des sciences humaines
de l'université Marien-Ngouabi de Brazzaville qui ont participé aux ateliers.
Pour Cleve Ledin Doumangoayi, étudiant en littérature et langue française, cette
expérience a été enrichissante. « Nous ne faisons rien de semblable à la
fac. Aujourd'hui, nous réalisons qu'écrire est une bonne chose », a-t-il
estimé.
Rappelons que l'ambassade des États-Unis, en partenariat avec les ministères
congolais de la Culture et des Arts, de l'Éducation civique et de la Jeunesse,
est à l'origine de ces ateliers d'écriture. Une expérience dont il faut tirer
profit, a souhaité la directrice générale du Livre et de la Lecture publique,
Emma Mireille Opa. « Nous souhaitons que ces rencontres se fassent dans
l'ensemble de notre pays afin d'affermir l'essor de la littérature et de la
culture », a-t-elle conclu.
Par Jrang An@go.
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