Les États membres de l'Union africaine (UA) ont
avalisé, la semaine dernière à Addis-Abeba (Éthiopie), le projet d'une zone de
libre-échange allant du Cap au Caire, à l'issue de la première réunion de l'ère
post-Kadhafi
Cette zone de libre-échange à l'échelle continentale sera mise
en place à l'horizon 2017. Les participants sont convaincus que le renforcement
des relations économiques permettra de réduire la pauvreté, créer des emplois,
favoriser un développement économique durable et une meilleure intégration du
continent dans l'économie mondiale. Quelques réserves ont été toutefois émises
quant à l'échéance de 2017, compte tenu des défis que rencontre le commerce
intra-africain, notamment l'insuffisance des infrastructures.
En marge du dix-huitième sommet de l'UA, le vice-président de
la Commission, Erastus Mwencha, a déclaré qu'il espérait voir le commerce
intra-africain doubler d'ici vingt ans, dès lors que la feuille de route et le
plan d'action seront mis en œuvre.
Pour le président tanzanien, Jakaya Kiwete, l'avenir de cette
zone de libre-échange continentale nécessite la mise en place d'un marché commun
ouvert sur l'ensemble du continent, du Caire au Cap.
En dépit de la multitude des conférences et des accords, le
commerce intra-africain n'a représenté en 2010 que 12% du volume des échanges,
selon la Banque africaine de développement. La zone de libre-échange proposée
permettrait de doubler le volume du commerce intérieur, pour le porter à 25%
d'ici dix ans.
La vice-présidente de la Banque mondiale pour l'Afrique,
Obiageli Ezekwesili, estime que si le commerce intra-africain augmentait, les
États africains éviteraient l'impact de la crise de la zone euro, qui entraîne
un risque de réduction de la croissance économique du continent. Elle a souligné
que les partenaires traditionnels de l'Afrique seraient affectés par les
implications de cette crise qui réduira les transferts d'argent, le commerce et
le tourisme.
Par Jrang An@go.
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