Le ministre du Plan, de l'Aménagement du territoire et de
l'Intégration, Pierre Moussa, a inauguré dimanche, à 125 km au nord de
Brazzaville, le village agricole d'Imvouba spécialisé dans la production de
poulets.
D'une capacité de production annuelle de 400 000 poulets, ce
village a été construit par la société israélienne Socomod, pour un coût global
de 4 milliards de FCFA. Deuxième d'une série de trois villages pilotes envisagés
à Nkouo, Imvouba et Odziba, dans la partie nord de Brazzaville, ce tout nouveau
village tout comme celui de Nkouo (spécialisé dans la production d'œufs) vise, à
terme, de gagner le défi de la transition agricole et de la dépendance
alimentaire du Congo. Il faut savoir que le pays importe pour plus de 120
milliards FCFA de denrées alimentaires. « L'insuffisance de l'offre agricole
de notre pays est en même temps insuffisance du travail agricole. Or ce n'est
que par le travail agricole que les Congolais vaincront la dépendance
alimentaire », a indiqué le ministre congolais de l'Agriculture et de
l'Élevage, Rigobert Maboundou.
Ce village agricole d'Imvouba est une cité de 50 maisons dont
45 destinées aux exploitants et 5 au personnel d'appui, construites sur une
superficie de 150 hectares. La construction de ces villages intègre la politique
du gouvernement qui veut atténuer l'errance des jeunes ruraux tout en
rapprochant davantage l'agriculture des autres activités génératrices de
revenus.
Pour espérer réduire le taux d'importation et mettre les
populations à l'abri de la flambée des prix devenue récurrente en République du
Congo, une forte production est attendue. Car, face aux revenus faibles des
Congolais, l'implantation des tout premiers villages et les différents projets
agricoles initiés par le gouvernement ne satisfont pas suffisamment encore les
attentes des populations. En effet, si le premier village de Nkouo inauguré en
octobre dernier a pu produire, entre autres, plus de 6 millions d'œufs et 153
tonnes de tubercules de manioc, il n'est pas moins vrai que les prix de ces deux
produits n'ont pas connu de stabilité sur le marché congolais.
Pour que le projet du nouveau village intègre la volonté du
gouvernement d'atteindre cet objectif, il faut que l'initiative privée s'arrime
à cet effort en vue d'une véritable émergence de l'agriculture au Congo.
Par Jrang An@go.
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