samedi 18 février 2012

Transports aériens : la compagnie Air Cémac rompt son contrat avec la South African Airways

Photo : les participants aux deux réunions. 


La décision a été annoncée à l'issue de l'assemblée générale extraordinaire de la compagnie, tenue le 16 février à Brazzaville 
La compagnie aérienne Air Cémac (Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale) a décidé de se séparer de la South African Airways (SAA). Les ministres des Transports des pays de la sous-région ont donné mandat au président de l'assemblée générale, le Congolais Isidore Mvouba, de trouver un nouveau partenaire stratégique dans un délai d'un mois.

« Les actionnaires ont suivi avec un grand intérêt l'exposé du président du comité de pilotage sur les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du projet. Ils ont pris acte de l'impossibilité de conclure l'accord de services aériens avec la SAA en raison de profondes divergences de vues », indique le communiqué final de l'assemblée.
 
Les ministres ont aussi accepté de faire de Brazzaville le siège d'Air Cémac et le hub principal de la compagnie. Ils se sont également accordés sur la certification d'Air Cémac par l'autorité aéronautique du Cameroun. Les autres points de l'ordre du jour ont été renvoyés à un examen ultérieur, en rapport avec le partenaire stratégique. Il s'agit, entre autres, du protocole entre les actionnaires étatiques sur la gouvernance d'Air Cémac et du mandat pour le recrutement d'un cabinet en vue du lancement de l'exploitation.
 
Le président du conseil d'administration d'Air Cémac, l'ancien ministre congolais des Sports, Martial Mban, a réagi à l'annonce de la rupture du contrat avec SAA. « Nous avons fait le choix d'un partenaire stratégique qui voulait inventer l'histoire. Le siège de la compagnie se trouvant à Brazzaville, il voulait placer la base opérationnelle de toutes les activités à Douala, ce qui n'était pas du goût des autorités congolaises. Aujourd'hui, cela vient d'être réglé : le hub et le siège se situent désormais à Brazzaville. Les actionnaires viennent de rompre avec SAA qui ne voulait pas prendre des actions en capital et avait taillé les choses à sa mesure, pensant que les pays de l'espace Cémac devaient travailler pour son compte », a-t-il indiqué.
 
Selon le vice-président de la commission de la Cémac, le Gabonais Jean-Marie Maguena, cette rupture n'a aucun effet négatif sur le décollage d'Air Cémac d'autant plus que toutes les conditions sont réunies avant de passer à la phase d'exploitation conditionnée par le choix d'un nouvel actionnaire stratégique. Il a, par ailleurs, indiqué que la grande question qui restait à résoudre était celle des moyens financiers permettant le lancement de l'exploitation la compagnie.
 
« Aujourd'hui, nous pouvons dire que tous les États membres sont maintenant parties prenantes parce qu'ils ont accepté de façon consensuelle le rapport d'activité du comité de pilotage de faire de Brazzaville le siège de la compagnie », a conclu Jean-Marie Maguena.

Rappelons qu'au terme d'un accord conclu avec les États membres de la Cémac, la SAA avait acquis 40% des parts de nouvelle compagnie aérienne en création, chacun des six pays membres détenant 5%, la Banque de développement des États d'Afrique centrale 15%, le reste étant réservé à des investisseurs privés de la sous-région.
 
Les codes communautaires de l'Aviation civile et de la Marine marchande révisés et adoptés

L'assemblée générale extraordinaire d'Air Cémac coïncidait avec la réunion du comité ad hoc des ministres en charge des Transports dans la sous-région. À l'issue de la rencontre, les actionnaires ont approuvé le code communautaire de la Marine marchande et de l'Aviation civile ainsi que le règlement portant organisation et fonctionnement de l'Agence de supervision de la sécurité aérienne en Afrique centrale. Les trois documents seront soumis prochainement à l'approbation du conseil des ministres de la Cémac.

Les participants ont enfin amendé le texte sur l'appel à candidature pour le recrutement du directeur de l'Agence de supervision de la sécurité aérienne en Afrique centrale avant sa transmission au secrétariat de la commission de la Cémac pour enrichissement.

                               Par Jrang An@go.

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