Photo 3 : Un dalot sur la piste Ngouéné- Ngania- Okassa.
Cette visite dans la partie septentrionale du pays
s'est effectuée du 11 au 13 janvier 2012
« La route est un vivant facteur du développement »,
s'est exclamé un habitant du village Ngania dans le district d'Ollombo,
département des Plateaux. C'est parce que la route est vitale que le Projet de
développement agricole et de réhabilitation des pistes rurales (PDARP), financé
à parts égales par le gouvernement congolais et la Banque mondiale (BM), a lancé
l'an dernier des appels d'offres relatifs à la construction et à la
réhabilitation des pistes rurales dans les départements du Pool, des Plateaux et
de la Cuvette.
Afin de s'imprégner de l'avancement des travaux, le
gouvernement congolais représenté par le ministre de l'Agriculture et de
l'Élevage, Rigobert Maboundou, et la délégation de la BM conduite par Amadou Ba,
chargé du projet PDARP à la banque, ont effectué une visite de terrain dans les
départements précités.
La première piste visitée a été celle de Massa- Maty- Binokina,
longue de 60 kilomètres. Construite par la société MHB pendant 8 mois, cette
piste qui présentait un handicap juste à l'entrée sur 300 mètres, à cause d'un
bourbier très gênant qui surprenait plus d'une personne, alors que les travaux
étaient déjà très avancés à plus de 25km, a connu fort heureusement un
traitement satisfaisant. Les experts de la BM ont manifesté toute leur
satisfaction suite à cette amélioration ; tout comme ils applaudissent la
réalisation des travaux de la piste rurale Odziba- Impoh, Dzion-Dzion- Makemba-
Ingolo- Ingah, longue de 55km et construite par la même entreprise
MHB.
Sur cette piste, deux dalots ont été construits et l'entreprise
a déjà mobilisé ses équipes pour commencer les terrassements, mais en partant de
Dzion-Dzion pour sortir vers le goudron, tout simplement parce qu'elle préfère
travailler dans le secret et se livrer uniquement lorsqu'elle aura achevé les
travaux. Ces travaux s'achèveront au plus tard début avril 2012.
Francis Ndzassa-Ekassa est le responsable de la composante n°2
(Pool- Plateaux- Cuvette- Sangha) de la réhabilitation des pistes rurales et
construction des infrastructures de marchés. « Les responsables de la Banque
mondiale étaient heureux, et nous ont surpris en décidant de visiter la piste
Ingah- Ingolo, jusqu'à l'endroit où le dalot a été construit, pour se faire une
idée de l'avant travaux. Ils nous ont déclaré ne pas trop aimer regarder
toujours les choses après qu'elles aient été exécutées. Ils ont donc voulu
s'imprégner de la réalité avant les travaux pour qu'au moment où ceux-ci seront
réalisés, ils mesurent l'ampleur des travaux exécutés », a-t-il
avancé.
Quant aux travaux de réhabilitation de la piste rurale Ngouéné-
Ngania- Okassa, longue d'environ 30km, ils sont exécutés par l'entreprise Delta
construction pour une durée de 6 mois, pour un coût global de 120 millions FCFA.
Leur fin est prévue à la mi-mars. Ces travaux concernent : la construction de
trois dalots, la rehausse de remblai d'Epengué, l'ouverture et l'aménagement de
la section Okassa-Nguelé sur 1,3km, le traitement des bourbiers et le
reprofilage général. Les trois dalots sont déjà construits et l'ouverture de la
section Nguelé- Okassa est en cours.
Cependant, si les deux premières pistes ont reçu l'assentiment
des deux délégations, à savoir celles du gouvernement congolais et de la BM, et
même celle du PDARP, la piste Ngouéné- Ngania- Okassa a, en revanche, suscité
l'indignation du ministre de l'Agriculture qui n'a pas caché son mécontentement.
« Les travaux ne m'ont pas plu. Le contrôleur est là, il m'entend. Nous
allons tenir une réunion avec l'opérateur et le contrôleur », a prévenu
Rigobert Maboundou. Et d'ajouter : « La piste rurale traite les
points critiques et non pas toute la route dans sa longueur. Ce travail est
celui des travaux publics, mais cela ne doit pas être une excuse pour
l'opérateur. »
Bien que le gouvernement de la République et les experts de la
BM ne soient pas du tout d'accord sur l'évolution des travaux sur le terrain,
les habitants qui sont restés longtemps enclavés ont tout de même manifesté leur
joie de bénéficier provisoirement d'une piste rurale et surtout, dans l'espoir
que les travaux de cette piste arrivent à terme. Le porte-parole des différents
villages de la contrée, Olandzobo Rosabel, l'a affirmé en ces termes :
« Grande est notre joie après un long calvaire de voir ce tronçon amélioré.
Nous vous serons reconnaissants si vous allez jusqu'au bout des travaux. »
Le conseiller politique du sous-préfet d'Ollombo, Michel
Gakosso, a rappelé l'importance de ce tronçon : « De cette route, dépend le
sort économique et culturel de ce sentier. Il permettra aux jeunes d'écouler
leurs marchandises. »
Rappelons qu'une fois que les pistes seront terminées ou
réhabilitées, le PDARP a inséré une clause sur la garantie des travaux, de six
mois. Durant cette période l'entreprise reste mobilisée en cas d'erreur à
rectifier. Et à la fin de cette période de garantie, elle réalisera un dernier
entretien. À l'issue duquel, les pistes seront confiées au ministère de
l'Équipement et des Travaux publics pour leur entretien à travers le Fonds
routier, conformément aux engagements pris par l'État congolais vis-à-vis de la
BM.
Par Jrang An@go.
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