vendredi 6 janvier 2012

FMI : Christine Lagarde prévoit une année difficile pour l'économie mondiale

En visite à Pretoria, en Afrique du Sud, où elle a rencontré le ministre des Finances Pravin Gordhan, la directrice du Fonds monétaire international (FMI) a prédit une année difficile en raison de la crise de la zone euro

« Nous devons clairement nous préparer à une année 2012 qui ne sera pas un long fleuve tranquille, mais une année d'efforts et de concertation, avec une combinaison de problèmes, dont le premier est la crise européenne », a déclaré Christine Lagarde, appelant les pays émergents à respecter les principes du FMI : l'abandon du protectionnisme et le respect des règles du jeu internationales.

Elle a aussi souligné que le FMI allait revoir à la baisse sa prévision de 4% de croissance mondiale de l'année. Elle a averti que les pays émergents, dont les économies dépendent en partie de leurs liens commerciaux avec l'Europe, ne sortiront pas indemnes de la crise. Elle a insisté sur deux points pouvant en limiter les conséquences : la mise en place de politiques de croissance stimulant l'emploi et le refus de tout repli protectionniste.

« Le FMI sera particulièrement vigilant à tout ce qui pourrait ressembler à du protectionnisme financier [...] pour éviter que certains pays [...] ne jouent pas le jeu de la coopération internationale, qui est de notre point de vue absolument nécessaire pour faire face à la situation actuelle », a-t-elle expliqué.

Rompre les liens commerciaux avec l'Europe dans l'espoir d'éviter la contagion de la crise n'est certainement pas la solution, a-t-elle souligné, estimant qu'il était bon de « développer un commerce intra-régional, tout en maintenant les liens et partenariats solidement établis ».

Elle a invité les pays émergents à s'inspirer de l'exemple de l'Afrique du Sud, qui a maintenu ses liens commerciaux avec l'Europe et s'est concentrée sur la création d'une croissance génératrice d'emplois pour lutter contre le chômage, un problème majeur pour tous les pays.
 
Quant à l'euro, « une monnaie jeune, solide », la patronne du FMI pense qu'elle ne va pas disparaître en 2012.

Invitée de Radio France Internationale le 23 décembre 2011, lors de sa tournée africaine, Christine Lagarde avait déclaré que l'impact de la crise européenne affecterait probablement l'Afrique. 

                                        Par Jrang An@go. 

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