mercredi 18 janvier 2012

Développement agricole : le gouvernement invité à aider le Centre national des semences améliorées

Photo : Amadou Ba.

L'appel a été lancé par Amadou Ba, chargé du Projet développement agricole et réhabilitation des pistes rurales (PDARP) à la Banque mondiale

C'est au cours d'une mission conjointe entre le gouvernement congolais et la Banque mondiale (BM), effectuée la semaine dernière à Etsouali dans le département des Plateaux, qu'Amadou Ba a demandé au gouvernement congolais et ses partenaires d'aider le Centre national des semences améliorées (CNSA) à pérenniser ses activités. « Ce que je veux c'est que le gouvernement et ses différents partenaires aident le CNSA à se doter des moyens pour assurer sa pérennisation. Je crois que le gouvernement a les moyens de l'aider », a-t-il déclaré.

Le représentant de la BM a par ailleurs informé les responsables du CNSA d'Etsouali qu'il y avait un programme du gouvernement avec la FAO qui est en train de démarrer pour assurer la multiplication des semences. C'est d'ailleurs pourquoi il est important que le CNSA fasse partie intégrante comme membre de ce groupe de réflexion. Cela permettra à cette structure de continuer à se pérenniser. En effet, le CNSA qui a signé il y a quelque temps une convention de collaboration et de service avec le PDARP, est arrivé à sa deuxième phase d'exécution. La première convention de 21 hectares de semences a été signée entre les deux parties et les champs semenciers ont été distribués aux différents bénéficiaires. La deuxième, d'une valeur de 67 millions, permettra au CNSA de s'acquitter du matériel de laboratoire pour certifier les semences, car une semence n'est dite améliorée que si elle est certifiée.

Amadou Ba, très satisfait du travail abattu, n'a pas caché sa joie : « Je suis animé par un sentiment de satisfaction, et je me permets de féliciter l'équipe du CNSA et l'équipe du PDARP pour avoir pu conclure l'interconvention et avoir pu la mettre en œuvre dans les délais impartis. Ce que nous voyons ici aujourd'hui, c'est une réalisation concrète de ce qui a été prévu en termes de soutien au CNSA pour la multiplication des semences de culture vivrière qui est l'un des objectifs du PDARP, notamment d'aider à produire des semences de qualité pour des cultures essentielles, à savoir le manioc, le maïs et l'arachide. Ceci, en voulant contribuer à l'amélioration de la production agricole, donc à la sécurité agricole. »


Tout en encourageant le CNSA à persévérer dans cette voie, le délégué de la Banque mondiale a tout de même rappelé qu'une filière semencière se bâtissait sur la durée et que si on voulait la pérenniser, il est très important qu'elle soit orientée vers le commercial. Elle ne peut pas continuer à vivre de la manière dont elle a fonctionné jusqu'à présent. Il va falloir que ces semences productrices, aussi bien les semences de base du CNSA que les semences commerciales, soient commercialisées pour que les résultats puissent se pérenniser.

Une fin de projet regrettable pour le CNSA

Dans 12 mois précisément, le PDARP va arriver au terme de son contrat. Le directeur du CNSA, qui pense qu'avec le PDARP, la filière semencière a commencé à revivre au Congo, s'est montré inquiet. Car, cette collaboration leur a permis de pallier les manquements qui étaient les leurs. « Voir le PDARP partir est un regret pour nous, car il est notre collaborateur de tous les jours. Avec lui, nous avons eu à faire beaucoup de choses. En 2 ans la filière semencière a commencé à revivre au Congo. C'est pourquoi nous prions pour que le prochain projet s'inscrive dans le même sens pour ne pas que nous perdions cette opportunité. Parce que le CNSA ne pourra jamais faire chemin seul dans un domaine aussi lourd que la filière semencière », a déclaré Simon Atsiou, directeur du CNSA.


Il a également déploré le fait que le financement ne vient pas toujours en temps voulu. « Certes le gouvernement finance le CNSA, mais les modalités de décaissement ne nous permettent pas de faire ce que nous aurions pu faire à temps, parce que l'agriculture, c'est une science de lieu et de temps. Le décaissement dans notre pays obéit à une logique financière qui est quelque peu incompatible avec l'activité agricole », a précisé le directeur du CNSA.
 
Bien auparavant, la délégation avait visité le Centre d'appui technique d'ovins (Cato) d'Inoni-falaise. « Nous allons l'appuyer et l'aider à améliorer ses infrastructures et aussi à accueillir des ovins de qualité pour lui permettre de lever ses ovins et de les reproduire, afin de servir de bénéficiaires intéressés qui pourront se lancer dans cet élevage », a déclaré Amadou Ba.

                                  Par Jrang An@go.

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