L'appel a été lancé par Amadou Ba, chargé du Projet
développement agricole et réhabilitation des pistes rurales (PDARP) à la Banque
mondiale
C'est au cours d'une mission conjointe entre le gouvernement
congolais et la Banque mondiale (BM), effectuée la semaine dernière à Etsouali
dans le département des Plateaux, qu'Amadou Ba a demandé au gouvernement
congolais et ses partenaires d'aider le Centre national des semences améliorées
(CNSA) à pérenniser ses activités. « Ce que je veux c'est que le
gouvernement et ses différents partenaires aident le CNSA à se doter des moyens
pour assurer sa pérennisation. Je crois que le gouvernement a les moyens de
l'aider », a-t-il déclaré.
Le représentant de la BM a par ailleurs informé les
responsables du CNSA d'Etsouali qu'il y avait un programme du gouvernement avec
la FAO qui est en train de démarrer pour assurer la multiplication des semences.
C'est d'ailleurs pourquoi il est important que le CNSA fasse partie intégrante
comme membre de ce groupe de réflexion. Cela permettra à cette structure de
continuer à se pérenniser. En effet, le CNSA qui a signé il y a quelque temps
une convention de collaboration et de service avec le PDARP, est arrivé à sa
deuxième phase d'exécution. La première convention de 21 hectares de semences a
été signée entre les deux parties et les champs semenciers ont été distribués
aux différents bénéficiaires. La deuxième, d'une valeur de 67 millions,
permettra au CNSA de s'acquitter du matériel de laboratoire pour certifier les
semences, car une semence n'est dite améliorée que si elle est
certifiée.
Amadou Ba, très satisfait du travail abattu, n'a pas caché sa
joie : « Je suis animé par un sentiment de satisfaction, et je me permets de
féliciter l'équipe du CNSA et l'équipe du PDARP pour avoir pu conclure
l'interconvention et avoir pu la mettre en œuvre dans les délais impartis. Ce
que nous voyons ici aujourd'hui, c'est une réalisation concrète de ce qui a été
prévu en termes de soutien au CNSA pour la multiplication des semences de
culture vivrière qui est l'un des objectifs du PDARP, notamment d'aider à
produire des semences de qualité pour des cultures essentielles, à savoir le
manioc, le maïs et l'arachide. Ceci, en voulant contribuer à l'amélioration de
la production agricole, donc à la sécurité agricole. »
Tout en encourageant le CNSA à persévérer dans cette voie, le
délégué de la Banque mondiale a tout de même rappelé qu'une filière semencière
se bâtissait sur la durée et que si on voulait la pérenniser, il est très
important qu'elle soit orientée vers le commercial. Elle ne peut pas continuer à
vivre de la manière dont elle a fonctionné jusqu'à présent. Il va falloir que
ces semences productrices, aussi bien les semences de base du CNSA que les
semences commerciales, soient commercialisées pour que les résultats puissent se
pérenniser.
Une fin de projet regrettable pour le CNSA
Dans 12 mois précisément, le PDARP va arriver au terme de son
contrat. Le directeur du CNSA, qui pense qu'avec le PDARP, la filière semencière
a commencé à revivre au Congo, s'est montré inquiet. Car, cette collaboration
leur a permis de pallier les manquements qui étaient les leurs. « Voir le
PDARP partir est un regret pour nous, car il est notre collaborateur de tous les
jours. Avec lui, nous avons eu à faire beaucoup de choses. En 2 ans la filière
semencière a commencé à revivre au Congo. C'est pourquoi nous prions pour que le
prochain projet s'inscrive dans le même sens pour ne pas que nous perdions cette
opportunité. Parce que le CNSA ne pourra jamais faire chemin seul dans un
domaine aussi lourd que la filière semencière », a déclaré Simon Atsiou,
directeur du CNSA.
Il a également déploré le fait que le financement ne vient pas
toujours en temps voulu. « Certes le gouvernement finance le CNSA, mais les
modalités de décaissement ne nous permettent pas de faire ce que nous aurions pu
faire à temps, parce que l'agriculture, c'est une science de lieu et de temps.
Le décaissement dans notre pays obéit à une logique financière qui est quelque
peu incompatible avec l'activité agricole », a précisé le directeur du
CNSA.
Bien auparavant, la délégation avait visité le Centre d'appui
technique d'ovins (Cato) d'Inoni-falaise. « Nous allons l'appuyer et l'aider
à améliorer ses infrastructures et aussi à accueillir des ovins de qualité pour
lui permettre de lever ses ovins et de les reproduire, afin de servir de
bénéficiaires intéressés qui pourront se lancer dans cet élevage », a
déclaré Amadou Ba.
Par Jrang An@go.
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