jeudi 5 janvier 2012

Discours de fin d'année : Paul Marie Mpouelé réagit aux mesures sociales annoncées par le chef de l'État

Photo : Paul Marie Mpouelé.



Le président du Rassemblement des jeunes patriotes (RJP), parti de l'opposition, a donné son point de vue au cours d'une conférence de presse qu'il a animée le 4 janvier à Brazzaville

Réagissant au message de fin d'année du président de la République, Paul Marie Mpouelé s'est dit pessimiste quant à l'amélioration des conditions de vie des fonctionnaires et des étudiants à travers l'augmentation des 10% du Salaire minimum interprofessionnel garanti, des allocutions familiales qui passeront à 5000 FCFA et les 50% de la bourse cette année. Selon lui, le chef de l'État a annoncé ces mesures « sans pourtant donner la date d'application parce que le budget 2012 qui vient d'être adopté ne fait pas mention de cela ».
« Malgré ces annonces, la vie de la population est exposée, entre autres, aux maladies à cause du manque de soins alimentaires, à l'ignorance faute d'écoles et de formation, au chômage faute d'emplois, aux attaques bactériologiques et épidémiologiques faute d'eau potable, d'électricité ainsi que de conditions hygiéniques élémentaires », a-t-il soutenu.

Sur le plan politique, le président du RJP a indiqué que le chef de l'État avait fait allusion aux élections transparentes sans dire un seul mot sur le dialogue politique d'Ewo qu'il qualifie de « supercherie et de complot permanent contre les dirigeants de l'opposition démocratique ».

S'agissant de la concertation politique qui s'est tenue du 15 au 17 décembre à Ewo, dans la Cuvette-Ouest, Paul-Marie Mpouelé a relevé que le Front des partis de l'opposition congolaise (FPOC) qui réclamait cette rencontre depuis plusieurs années, ne s'attendait pas à une communication du ministre de l'Intérieur et de la décentralisation. « Pour nous le dialogue n'aura véritablement de sens que lorsque cela se passera entre deux interlocuteurs qui sont d'accord pour discuter sur un sujet donné », a-t-il critiqué, s'appuyant sur la mise en place d'une commission préparatoire du dialogue, permettant d'évaluer un certain nombre de points à discuter et de réfléchir sur le lieu de la concertation ainsi que sur le quota des participants.

Quant à certains de leurs camarades qui parlent d'une avancée significative réalisée à Ewo, surtout concernant le remplacement des préfets, sous-préfets et administrateurs maires, par d'autres fonctionnaires, l'orateur a souligné qu'il était encore judicieux de garder les premiers qui sont nommés par décret présidentiel au lieu des simples agents qui seront nommés par arrêté.
 
« Le nœud du problème est la maîtrise du corps électoral, chose impossible depuis 2002. Le gouvernement avait besoin de réunir quelques leaders de l'opposition pour avaliser la supercherie, le passage en force. Et, nous nous sommes dit que c'était un piège. Chaque fois que nous avons tenté de maîtriser le corps électoral, cela n'avait pas été bien fait », a-t-il martelé, ajoutant que certains participants regretteront le fait d'être tombés dans le piège du gouvernement.
 
Interrogé sur le sort réservé aux membres du FPOC ayant effectué le déplacement d'Ewo, le conférencier a déclaré que s'il y avait un débat à faire cela ne pourrait avoir lieu qu'à l'intérieur de leur plate-forme politique. Pour leur éventuel départ, Paul-Marie Mpouelé a souligné qu'ils étaient libres de quitter le front s'ils constataient que les principes qui étaient les leurs ne coïncident plus avec la vision actuelle du groupement.

                                      Par Jrang An@go.

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