La Cour pénale internationale (CPI) attendait de
connaître la position des dirigeants libyens sur le lieu de jugement des proches
de Kadhafi contre lesquels elle a lancé un mandat d'arrêt pour le massacre
d'opposants pendant la révolte libyenne
Le 11 janvier, la juridiction internationale a annoncé qu'elle
avait accordé un sursis à la Libye pour décider du transfert à La Haye du fils
de Mouammar Kadhafi. Tripoli, qui devait faire connaître sa décision avant le
10 janvier, avait demandé une prolongation de trois semaines.
Lors de sa visite le 25 novembre en Libye, le procureur de la
CPI, Luis Moreno-Ocampo, avait estimé que le fils cadet du guide libyen déchu
pourrait être jugé par la juridiction internationale en Libye même plutôt qu'à
La Haye.
Le Statut de Rome, traité fondateur de la CPI, prévoit que les
juridictions nationales ont la primauté pour juger les personnes mises en
accusation par la cour. Malgré cette disposition, la Libye doit soumettre une
demande à la CPI et convaincre les juges de sa volonté si elle souhaite juger
elle-même Seïf al-Islam.
La CPI ne peut poursuivre les auteurs de génocide, de crimes
contre l'humanité ou de crimes de guerre que lorsque la justice nationale ne
veut pas ou ne peut pas mener une enquête ou des poursuites à leur
encontre.
Arrêté le 19 novembre dans le sud de la Libye, Seïf al-Islam
fait l'objet depuis le 27 juin d'un mandat d'arrêt de la CPI pour crimes contre
l'humanité commis pendant la répression de la révolte populaire qui s'était
soldée par une guerre civile.
Seïf al-Islam, longtemps présenté comme successeur potentiel de
son père, et Abdallah al-Senoussi, ancien chef des services de renseignements de
l'ex-dirigeant libyen, arrêtés tous deux au sud de la Libye, ont été transférés
au sud-ouest de Tripoli où ils sont aujourd'hui emprisonnés.
Par Jrang An@go.
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